Symbolique du clip


 

Dans sa forme complète, les 3 balances affichées symbolisent les 3 humeurs décrites dans la définition psychiatrique actuelle de la bipolarité (élévation de l’humeur, humeur normale et stable et période de dépression).

La balance rouge représente donc l’humeur haute avec, soit sa phase d’hypomanie ou, plus sévèrement, d’état maniaque souvent accompagné de délires et d’hallucinations (le plateau gauche se situe alors en haut).

La balance bleue représente quant à elle la période de dépression ou plus familièrement appelée de « blues » (d’où la couleur bleue). Le plateau gauche est dans ce cas positionné vers le bas.

Pour la balance verte, les deux plateaux se trouvent en équilibre, ce qui symbolise l’état d’humeur normale. Pour le dire autrement, tous les feux sont au vert pour la personne bipolaire. Elle peut alors, dans bien des cas, mener une vie normale et équilibrée.

Lorsque la balance rouge et la balance bleue sont affichées simultanément, cela signifie que le texte évoque le terme « bipolaire », qualifié de lacunaire dans le refrain… puisqu’il ne tient pas compte de l’humeur normale. Il peut également s’agir de l’évocation des états de déséquilibre en général.


La séquence des 3 notes de musique affichées pendant le solo (en vert, rouge puis bleu) représente les différentes phases les plus fréquemment observées chez une personne bipolaire. La personne est normale jusqu’à ce que survienne un déséquilibre d’humeur haute le plus souvent suivi d’une période de dépression… jusqu’à un retour progressif à la normale. L’ensemble de cette séquence s’étale généralement sur plusieurs mois.

On notera que la séquence choisie ne fait pas nécessairement l’objet d’un consensus. Beaucoup de spécialistes voient le bipolaire comme un être irrésistiblement attiré par deux pôles opposés… et la période d’humeur normale est juste considérée comme un état transitoire.

L’industrie pharmaceutique ne s’y est pourtant pas trompée puisque ce ne sont pas des médicaments qui provoquent une humeur normale qui sont mis au point… mais plutôt des molécules qui préviennent les déséquilibres ou, à tout le moins, en contrôlent l’amplitude ou la fréquence.

Il semblerait donc que l’humeur normale soit bien l’état de base d’un bipolaire… bien que celui-ci connaisse, de façon souvent chronique, des périodes de désordre.

En fonction de ce qui précède, on peut donc affirmer que la séquence proposée par le clip est plus que probablement la plus commune mais également la plus raisonnable à prendre en considération. En effet, mettre en avant l’humeur normale dans l’approche de la maladie est de nature à mieux faire accepter socialement l’être bipolaire. Tel est d’ailleurs l’objectif poursuivi par le projet « Tripolaire ».